C’est cette fascination qui m’a amené à concevoir et à développer un système de management qui optimise l’agilité des grandes organisations matricielles.
Je suis parti de la méthodologie OKR qui consiste à aligner (tous les 3 mois) les objectifs individuels et collectifs sur les priorités de l’entreprise.
Cette méthodologie présente de nombreux avantages : elle est simple à comprendre et relativement facile à déployer. La fréquence trimestrielle donne du rythme. L’approche décentralisée est motivante pour les équipes et donne beaucoup de souplesse au système.
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Mais la méthodologie OKR a également des limites :
Elle manque de profondeur.
La méthodologie est basée sur 3 niveaux de profondeur : les OKR de l’entreprise, les OKR de l’équipe et les OKR du collaborateur. Les grandes entreprises ont 5 à 7 niveaux de management. Nous avons donc modifié la méthodologie pour supprimer cette contrainte.
Elle ne gère pas la transversalité
Les objectifs des collaborateurs forment un arbre dont les premières branches sont les 3 à 5 objectifs clés de l’entreprise. Mais la méthodologie ne permet pas la coordination horizontale. Nous l’avons donc modifié pour optimiser la coordination entre les différents métiers et nous avons développé une solution basée sur un modèle graphe (et pas arbre).
Elle exige une forte maturité.
La méthodologie insiste sur l’importance de distinguer les OUTPUTS (actions et livrables) et les OUTCOMES (valeur créée par les actions et les livrables). Cette distinction est fondamentale mais elle n’est pas simple et les OKR sont souvent mal formulés. Nous avons donc modifié la méthodologie pour ajouter la notion de plan d’action (OKRAP) afin d’améliorer la formulation des OKR.
Elle est trop décentralisée.
Demander aux collaborateurs comment ils peuvent contribuer aux objectifs de l’entreprise est très stimulant mais le résultat manque souvent de cohérence. L’expérience démontre qu’il est plus simple pour un manageur de réunir son équipe, de présenter ses objectifs, de les décliner ensemble puis de les déléguer.
Elle ne gère pas la multi temporalité
Nous avons modifié la méthodologie pour pouvoir gérer et relier les objectifs pluriannuels, annuels, trimestriels, mensuels et hebdomadaires : une seule methode et un seul outil pour gérer tous les objectifs (stratégiques, tactiques et opérationnels) et tous les projets de l’entreprise.
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Il y a encore beaucoup de choses à dire sur les forces et les limites de la méthodologie OKR.
N’hésitez pas à utiliser les commentaires pour partager votre expérience et poser vos questions : je me ferais un plaisir d’y répondre et de partager avec vous l’expérience que j’ai développée en accompagnant le déploiement des OKR dans une cinquantaine d’entreprises de toutes tailles et tous secteurs
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